plus sages que nos pères , qui nous ont élevés dans le culte du Seigneur ! Malheur à nous, si, méprisant les paroles de nos pontifes et de nos prophètes, nous nous imaginons que la piété muette l’emporte sur la ferveur des hommes illustres et inspirés qui nous ont appris à proclamer la gloire de l’Éternel.
Gui, Dieu est partout ; partout il nous entend et nous voit ; mais notre âme ne s’élève-t-elle par avec plus de recueillement quand nous entendons la prière de nos frères monter avec la nôtre vers notre Père commun ? Notre cœur n’est-il pas saisi d’une plus sainte émotion quand notre voix s’unit à celles des fidèles pour chanter la gloire du Très-Haut ? Quelques-uns de nos frères, séduits par la pompe extérieure d’autres cultes, attirés plutôt par l’ornement du temple que par le Dieu qu’on y adore, jettent un regard dédaigneux sur la simplicité de la maison du Dieu éternel et UN ; indifférents pour la vérité austère et simple, insensibles aux traditions de la foi, ingrats envers les souvenirs de la famille empreints sur ces mars vieillis, ils sont comme ces fils endurcis qui dans leur prospérité dédaignent la maison paternelle , la maison qui a abrité leur enfance, parce que le temps l’a vieillie, et parce qu’ils la 37