jamais prêché comme Isaïe et Jérémie ! Le iangage humain peut-il revêtir de tels accents ? l’esprit de l’homme peut-il de son propre vol s’élever à de telle6 hauteurs ? Non, aucun de ceux qui depuis ont parlé de Dieu et de ses œuvres, n’a pu atteindre ces régions sublimes. Mais Israël n’est malheureusement pas resté toujours à la hauteur de sa mission ; trop souvent il a suivi les lois humaines sous lesquelles les nations de la terre ont fléchi. Amolli par la paix * corrompu par le luxe, il s’est laissé aller à imiter les peuples voisins ; sa religion si simple, si austère, il l’a, par affectation, né־ gligée pour le culte plus pompeux de l’idolâtrie, pour une morale plus facile et plus sensuelle. En vain les énergiques et touchants avertissements des prophètes retentirent dans sa conscience et le poursuivirent jusque sur l’autel des faux dieux ; Israël resta sourd à la voix de son Dieu, il faillit à sa mission et il laissa souil- 1er la bannière qui lui était confiée. Dieu voulut infliger à son peuple un premier châtiment, il le condamna à la captivité de Babylone. Hélas ! cette première épreuve de soixante-dix ans ne suffit pas à nos ancêtres ; la corruption avait fait des ravages trop profonds ; le second temple dut s’écrouler comme le premier sous le poids
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