peuples de la terre sont plongés dans les ténèbres de l’idolâtrie ou égarés par les chimères d’une jraison sans frein, une nation de bergers, prosternée dans le désert au pied d’une montagne solitaire, entre en communication avec le Dieu vivant, apprend ses attributs, ses des•• seins et sa volonté, et reçoit, avec le Décalogue, le code immortel qui doit conduire à la lumière et au salut éternel toutes les nations de la terre. Tandis que les sacrifices humains souillent les autels du paganisme, tandis que les mœurs les plus abjectes, les usages les plus barbares dégradent les nations contemporaines et même postérieures, la morale la plus noble et la plus douce descend du Sinaî : le respect de l’homme, le respect de sa vie et de sa propriété, l’amour du prochain, la chasteté des mœurs, la pitié pour le pauvre, l’hospitalité pour l’étranger, la protection de la veuve et de l’orphelin ; mille préceptes, mille attentions touchantes, suggérés par la morale la plus tendre, par l’humanité la plus douce, sont déposés dans le livre immortel, et font la base de la civilisation actuelle ; copiés souvent par les religions plus modernes, ils n’ont jamais été dépassés par aucune. On doit être heureux d’être israélite en songeant à quelle noble origine nous avons
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