qui ont été écrites depuis. L’amour du prochain est donc une vertu essentiellement israélite; c’est notre sainte loi qui, la première, a proclamé au nom de Dieu le dogme de la fraternité. C’est Israël qui a été chargé de la propager et de l’enseigner parmi les nations. Aussi, jamais le peuple de Dieu ne l’a prôfanée en maintenant dans son sein l’esclavage; car à chaque page des Écritures-Saintes Dieu établit, non-seulement les plus douces règles de charite entré israélites, mais l’extension de cette charité, de cet amour fraternel aux étrangers de toutes les nations: «Que l’étranger soit parmi vous comme s’il était de votre pays, aimez-le comme vous-mêmes» (Lévit. 19, 34). Ces saints préceptes, ces nobles exemples se sont perpétués chez nous par une tradition touchante, et Israël qui a si souvent faibli dans l’accomplissement des commandements de Dieu, et qui de nos jours malheureusement les néglige si grandement, semble être moins coupable par la charité, et console souvent encore la religion par des œuvres de miséricorde, empreintes de l’esprit de la loi divine.
Et cependant, quand nous songeons combien est grand aux yeux de Dieu ce devoir envers le prochain, et combien d’autres vertus il suppose