mes mauvais jours, de mes joies et de mes peines. Puissé-je ne jamais oublier que si la force et la raison sont l’apanage de mon sexe, le sien est sujet à la faiblesse du corps et à la sensibilité de l’âme ; ne permets pas, Seigneur, que je sois injuste envers elle et que j’en exige des qualités qui ne sont point dans sa nature. Que sa faiblesse même soit son appui près de moi ; car il serait cruel d’abuser de ma force envers un être faible et délicat que l’amour et la foi ont confié à ma protection.
Donne à mon cœur le calme et la douceur, afin que je traite avec patience et bonté la femme que tu m’as donnée ; si elle s’égare, je me souviendrai que je ne suis moi-même pas exempt de défauts et que mon affection et mon indulgence sont les meilleurs moyens de la ramener de ses erreurs.
Que toutes mes paroles et toutes mes actions prouvent à ma compagne qu’elle a en mfti son ami le plus fidèle, son protecteur le plus dévoué ; que ma confiance en elle soit sa meilleure sauve-garde et que mon cœur ne soit jamais dévoré du poison de la méfiance ou de la jalousie, ces ennemis du bonheur domestique. Rappelle-moi sans cesse, Seigneur, que, dans, les douleurs êt les afflictions de la vie, la femme