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plus sages, comme s’ils étaient dépourvus de science et de sagesse.

Les oeuvres de l’homme sont du néant, sa vie est passagère, et sa supériorité corporelle sur les autres créatures est vaine devant toi; car tout est vanité sur cette terre (Écclés. 3, 19).

De quoi m’enorgueillirai-je donc, moi créature chétive et bornée? Quels sont mes avantages sur tous mes compagnons terrestres? Est-il une misère ou une erreur que je ne partage pas avec eux? La mort et la pourriture ne nous sont-elles pas communes? Le monarque ne dormira-t-il pas dans la poussière comme le mendiant? Le pauvre qui tend la main au coin des rues ne siégera-t-il pas au-dessus de moi dans le séjour céleste, si son cœur est plus pur devant toi, Seigneur, que le mien?

Cesse donc, ô mon âme, de t’occuper des vaines distinctions que la fortune et la pauvreté ont établies entre les hommes; ne sois pas vaine dans le bonheur; ne te laisse point abattre dans l’adversité; songe que nous sommes tous les enfants du même père, et que dans sa tendresse pour nous il préfère les humbles et les malheureux.