cher entièrement de toute pensée terrestre, et rechercher, dans le recueillement et la prière, cette nourriture spirituelle qui lui donne la pureté et la force.
Le sabbat a donc pour but non-seulement le repos du corps, mais plus encore l’édification de l’âme par le sentiment de la reconnaissance que nous devons à Dieu. Se condamner en ce jour à une oisiveté stérile, ou s’y livrer à des plaisirs bruyants, ce n’est point observer le sabbat, car ni l’oisiveté, ni les plaisirs ne peuvent contribuer à notre salut. Ce jour entièrement consacré à Dieu doit être sanctifié par la prière, par la lecture des livres saints et par le souvenir de ses bienfaits.
Que nos actions de grâces en ce jour s’élèvent vers notre Père qui règne dans les cieux et sur la terre ; que notre pieuse reconnaissance fortifie le lien d’amour entre notre âme et l’Être éternel qui l’a créée ; que tous autour de nous jouissent d’un saint repos ! que nos fils et nos filles, nos serviteurs, et même notre bétail, cessent leurs travaux, quand arrive le jour consacré au Seigneur ; car lui seul est le Maître ; devant lui nous sommes tous égaux.
Le Seigneur a béni et sanctifié le jour du sabbat, et le repos de ce jour ne peut nous causer