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PRIÈRE.

Dans quel état funeste, ô grand Dieu! me vois-je réduit par mes péchés! Hélas! j'ai perdu l’innocence et la pureté de mon âme; j’ai perdu peut-être la qualité d’enfant de Dieu, et le droit que ]״avais à son héritage, et je suis devenu l’es-clave malheureux des plus tristes passions, l’ob-jet de ta colère et peut-être de ta réprobation. Il n’y a plus pour moi de salut que dans ta misé-ricorde; si tu entres en jugement avec moi, l’abîme est ouvert sous mes pieds, et chaque ins-tant du jour et de la nuit peut m’y précipiter.

Mais le comble de mon malheur, c’est que je n’y suis pas assez sensible. Je suis peutrêtre sur le point d’être condamné, et je reste tranquille, et je ne fais rien pour éviter un pareil sort. Quel aveuglement! quel funeste endurcissement! Sei-gneur, à peine ai-je la force de crier vers toi, à peine ai-je la force d’appeler sur moi ta misé־ ricorde. O Dieu! laisse-toi toucher par mon état déplorable: que ma faiblesse te parle et t'attendrisse; sauve-moi, mon Dieu, sauve-moi, je t’en conjure, réalise sur ipoi la parole du prophète: "Quand il criera vers moi, je l’ac-cueillerai." Amen.

On dit: ATA HOU (voir office du matin, p. 263).