d’un trayait, ou perdu le temps qui appartenait à votre emploi ou à votre maître.
Vous vous croyez sans péché, parce que vous ne faites pas de mal. (Je ne m’occupe de personne, je ne dis de mal de personne, "ainsi raisonne Tégoïste. Vous croyez-vous seulement au monde pour vous-même, et parce que vous n’avez pas été au-devant du mal, vous croyez-vous quitte envers Dieu lorsque vous ne faites aucune des œuvres qu’il commande et que vous laissez aux autres le soin de travailler au bien de la religion, au bien de la communauté, à celui du prochain; lorsque vous laissez aux autres le soin d’ins-truire, de vêtir et de nourrir le pauvre?
Nous nous confessons bien de notre orgueil, mais nous ignorons peut-être sous combien de formes il se glisse dans notre âme et dans nos ac-tions. L’un n’est affable qu’avec les riches et les puissants, et méprise l’humble et le pauvre tout en lui donnant quelque aumône; il fait du bien à l’indigent, mais le navre d’humiliation; un autre ne recherche dans sa famille que ceux qui, par leur position, peuvent satisfaire son amour-propre et sa vanité; il fuit et délaisse le parent dont l’humble condition le fait rougir. Celui-ci ne fait le bien qu’en public, celui-là ne donne qu’à Fimportunité et ne se soucie