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tendres même, pour que nous revenions à lui. Mais il est également certain que cette miséri-corde ne peut s’accorder avec le péché; el la condition essentielle et indispensable qu’elle exige pour sauver le pécheur, c’est qu’il efface dans son cœur l’amour du péché, pour y im-planter une aversion irréconciliable contre lui. Tant que le péché vivra dans son âme, il sera un obstacle aux effusions de la miséricorde, et obligerait, par sa présence, la divine clémence à se retirer entièrement. Il y a donc une vraie et solide espérance toujours jointe à une vraie pénitence: cette espérance, il est permis de la former, si on déteste le péché par-dessus tout, si on est prêt à tout pour le réparer et à y re-noncer pout toujours. Oh! que le pécheur doit être heureux de cette condition! Son espérance ne peut le tromper; quelque grands et quelque nombreux que soient ses crimes, c’est à lui que s’adressent les promesses du pardon si souvent répétées dans l’Écriture; c’est pour lui que sont toutes les richesses de la bonté de Dieu. "Le Seigneur ton Dieu est un Dieu de miséricorde , il ne veut ni t’humilier, ni te détruire, il n’a pas oublié ton alliance qu’il a jurée à tes ancêtres" (Deut. 4, 31).

Mais il y a aussi une fausse espérance: c’est