avec la conscience de sa faiblesse, de sa misère et de son indignité.
Déjà le Schofar annonce le jour solennel! Hé-las, je n’ai rien qui puisse parler en ma faveur, aucune œuvre qui compense à tes yeux, Sei-goeur, les fautes que j’ai commises.
Mes iniquités se dressent devant moi, elles jettent dans mon cœur la terreur et l’angoisse. Je tremble, mon Dieu, devant ta justice, car je suis indigne de ta clémence. Et pourtant tu m’appelles à la pénitence, car tu réserves un pardon inépuisable au repentir.
Oui, Seigneur, je comprends le symbole im-posant du Schofar. A ce son redoutable, mon âme brise le voile de ténèbres et d’erreurs qui l’environnaient; elle sent la présence du Gréa-leur suprême des mondes. Comme au pied du Sinaï, Israël est prosterné devant toi; et le son du Schofar nous rappelle que nos pères pro-mirent de rester fidèles à ta sainte loi. Cette promesse faite 'par eux et pour toutes les gé-aérations futures ne fut, hélas! que trop sou-vent oubliée par nous. Enfants ingrats, nous avons transgressé et nous transgressons tous les jours la volonté de notre Père céleste; nous t’avons offensé et nous t’offensons encore par notre aveugle persévérance dans le mal. Cepen-