Cinq fois il a éternué, mais il continuait ; jamais il ne perd son courage. Puis il a regardé les sacs, les meules et les tamis, s’est retourné et a dit aux meubles :
« Si je bois encore une goutte, traitez-moi tous d’ivrogne. » Pas une goutte, mais quatre cent gouttes qu’il boira !… l’après-midi en allant au bistrot.
46. Au sapin.
Après avoir mangé, Phanis a dit :
— On va jusqu’au sapin là-haut ?
À un endroit il y avait un sapin, tout seul.
— Allons-y, ont dit les enfants.
— Et quand-est-ce qu’on retourne au cabanes ? a demandé Mathieu.
— On rentrera tard dans l’après-midi, a dit Costakis. On prendra la farine, et on rentrera le soir.
— On prend aussi notre sacoche, a dit Kaloyannis, peut-être qu’on aura faim.
Ils ont pris leur sacoche, leur gourde et leur bâton et se sont mis en route. C’était une montée difficile ; Cependant avec les forces qu’ils avaient prises lors du bain, ils étaient parés pour les grands voyages.
Ils se sont arrêtés à plein d’endroits. Ils ont chassé des insectes et des lézards, ils ont jeté des pierres en contre-bas et ils ont repéré des plantes qu’ils n’avaient jamais vues. À un moment ils ont fait une pause et se sont extasiés devant cinq-six beaux arbres qui étaient énormes, avec un tronc robuste.
« Ce sont des châtaigniers ! » s’écria Panos qui les a reconnus.