Le jeune Valaque répondit de nouveau de la main. Il la leva et montra une cabane.
Sur le seuil se tenait une jeune fille.
Elle portait des sabots, une ceinture, un tablier brodé. Elle avait les yeux bruns, les mêmes que le petit berger.
— Qui est-ce ? ont demandé les enfants au jeune Valaque.
— Aphrodo.
— C’est ta sœur ?
— ’éi.
— Tu as d’autres frères et sœurs ?
— ’an.
— Ton père est ici ?
Le jeune Valaque glissa sa langue entre les dents et fit « nts ! »
Il n’était pas pour les grands discours. Au début il disait quelques mots, maintenant ça se limitait à « ’éi » et à « nts ». Autant dire qu’il fallait en rester là pour cette conversation. Car au delà ça n’aurait plus beaucoup de sens.
En attendant la jolie Aphrodo souhaita la bienvenue aux enfants et leur dit d’entrer dans la cabane.
Quand ils la virent ce fut l’étonnement. Elle était tellement accueillante ! Une vraie maison.
« En voilà une cabane, Phanis ! pas comme les nôtres ! » disait Dimos.
Aphrodo souriait.
— Si nous avions des moutons et des chèvres nous aussi, la nôtre serait belle aussi, dit Phanis.