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ans seulement de Montaigne, que la langue réformée ne produira plus.

Quant à la publication de la Comédie par la presse, on considère, comme première édition, celle qui parut en 1650, et qui est décrite exactement par M. Brunet. Elle n’a point d’indication de lieu, ni d’imprimeur, ni d’année, ni d’auteur ; elle est datée seulement de l’an de la réforme ; précédée d’une épitre, signée du nom inconnu des Cavenets, adressée aux auteurs de l’Académie qui se mêlent de réformer la langue ; et suivie du Rôle des présentations faites aux Grands Jours de la dite Académie, bien que Saint-Évremond soit complètement étranger à cette dernière composition. Cette édition de 1650, probablement imprimée en Hollande, est connue des curieux, et M. Livet l’a reproduite, à la suite de sa réimpression de l’Histoire de l’Académie françoise, par Pellisson16. Des Maizeaux parle de cette édition de 1650, comme d’une édition princeps, et Pellisson affirme également que cette pièce, après avoir couru longtemps manuscrite, fut enfin imprimée en 1650.

Cependant un bibliographe instruit, exact et laborieux, M. Quérard, donne à la première édition la date de 1646, et avec des détails qui semblent prouver qu’il a vu l’exemplaire même dont il parle. Selon lui, l’édition de 1646 porte, en titre, et sa date et le nom de des Cavenets, lequel n’est qu’en souscription, au bas de l’épitre dédicatoire, dans


16. Elle avoit été déjà reproduite en 1826, in-32, mais sur le texte remanié qu’a publié Des Maizeaux. Ce petit volume accompagné de notes, fait partie du Répertoire du Théâtre françois, en miniature.