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qui faisoit l’autre partie de son bonheur, ce n’est qu’une simple exemption de trouble : mais, qui ne peut plus avoir de mouvements agréables, est heureux de pouvoir se garantir des impressions douloureuses.

Après tant de discours, je conclus que l’indolence et la tranquillité doivent faire le souverain bien d’Épicure infirme et languissant. Pour un homme qui est en état de pouvoir goûter les plaisirs, je crois que la santé se fait sentir elle-même, par quelque chose de plus vif que l’indolence, comme une bonne disposition de l’âme veut quelque chose de plus animé qu’un état tranquille. Nous vivons au milieu d’une infinité de biens et de maux, avec des sens capables d’être touchés des uns, et blessés des autres : sans tant de philosophie, un peu de raison nous fera goûter les biens, aussi délicieusement qu’il est possible, et nous accommoder aux maux, aussi patiemment que nous le pouvons.