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cule ordinaire aux disgraciés d’infecter toutes choses de leurs disgrâces, et possédés qu’ils en sont, d’en vouloir toujours infecter les autres. La conversation de M. d’Aubigny, que je vais avoir présentement, me sauve d’une plus longue impertinence, et vous de la fatigue que vous en auriez. . . . . . . . »

Il fut un jour où la Hollande, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie, le consultèrent comme un oracle de bon goût et de raison ; et la fin du siècle n’arriva pas, sans que la France pût lui montrer, par les plus éclatants témoignages, quel souvenir profond on avoit gardé dans sa patrie, de son cœur et de son esprit.

Telles ont été les conséquences de la disgrâce de Saint-Évremond, au point de vue de sa destinée littéraire et du succès populaire de ses ouvrages. Il nous reste à voir, en détail, comment il a lutté, sur la terre étrangère, contre la mauvaise fortune ; comment il en a triomphé ; quelle est l’influence qu’il a exercée sur la société angloise, ou qu’il en a reçue ; et quelles sont les compositions qui l’ont illustré, dans cette dernière période de sa vie.

Saint-Évremond en Angleterre, à la cour de Charles II et de Guillaume d’Orange, sera l’objet d’une dernière partie de cette Histoire qui se rattachera plus particulièrement aux relations avec la duchesse Mazarin. Quelques documents nouveaux lui donneront, sans doute, un intérêt particulier.