Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

regret de me savoir dans une espèce de captivité, aux pays étrangers. Je n’attends que les moyens d’en sortir, pour aller passer le reste de mes jours avec les personnes du monde que j’aime le mieux. Vous croyez bien, ma chère sœur, que mon frère et vous en êtes les principales. Voilà mes véritables intentions ; je ne me déguise point. Il est bien vrai que je choisirais plutôt la mort, que de retourner avec M. Mazarin, et que je n’aurois guère moins d’aversion à passer le reste de ma vie dans un couvent : et en effet, ce sont deux extrémités autant à éviter l’une que l’autre1. Vous ferez l’usage de ma lettre, que vous jugerez devoir faire, pour mes intérêts. Adieu, ma chère sœur ; aimez-moi toujours, et continuez à vouloir servir la personne du monde qui est le plus à vous.


1. La duchesse avoit bien, cependant, songé au couvent, après la mort du jeune Banier. Voy. sup. au tome Ier, p. 156, note 1, et dans ce tome III, p. 201.