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Et toute son indifférence
Devient amour sans qu’elle y pense.
La Beverweert en prose, et Beverweert en vers
N’ont pas des sentiments divers :
Celle de cette nuit, qui vous parloit en prose,
Pourroit dire en mourant toute la même chose.
Si jamais vous vous portez mal,
Je meurs, et je vous fais un discours tout égal.
Madame Harvey pleine d’impatience,
De vous voir en cet état-là,
Maudiroit jusques à la France,
Et pourroit détester même les opéra.
Je vois la douleur qui surmonte
Un sujet illustre, grand comte2 ;
Duras, milord impétueux,
S’en arracheroit les cheveux :
Et, chose incroyable à l’histoire !
Ne voudroit ni manger, ni boire,
Suspendant tout son appétit,
Pour un accident si maudit.
Il pourroit arriver que maligne Boufette,
D’un sentiment commun avecque votre époux,
Auroit de tous vos maux l’âme assez satisfaite ;

Au nom de Dieu, conservez-vous.

Comme je dois mourir le premier, je veux ordonner nettement de ma sépulture, pour ne pas tomber dans l’inconvénient de M. Doublet, et épargner la peine à Patru de faire un second Plaidoyer, si un pasteur aussi attaché à ses droits que le curé de Saint-Étienne, obte-


2. Le comte de Feversham.