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M. Mazarin ne sauroit nier qu’il n’ait fourni un sujet de séparation légitime : mais il se vante de n’avoir rien oublié pour procurer la réunion ; et il est certain qu’il en a envoyé même les articles. Le premier, et sur quoi roulent presque tous les autres, est ainsi conçu :

« Rien par condition, tout par amitié.

« Dans les difficultés, qui ne manqueront pas de survenir, l’éclaircissement aussitôt.

« Copier le meilleur ménage du royaume, modèle sur lequel il faudra régler le nôtre.

« Ne donner jamais au public le détail de nos affaires domestiques : encore moins aux curieux ce qu’il y a de plus secret ; mais leur dire en peu de mots que le raccommodement s’est bien passé. »

M. Mazarin ne se contentant pas d’avoir réglé l’épouse et l’époux, a voulu faire des règlements qui fussent observés dans toutes ses terres, sans considérer la juridiction des évêques, ni l’autorité des gouverneurs. Il a commencé par les affaires ecclésiastiques, qui doivent aller devant les civiles, avec raison. Comme ces articles sont imprimés on en parlera en gros seulement.

« Il apporte le bon ordre dans les confrairies, où il s’est glissé, dit-il, beaucoup d’abus.

« Il prescrit aux curés leur devoir dans les messes paroissiales, et particulièrement dans les prônes : vêpres et compiles ne sont pas oubliées ; il touche légèrement le sermon.