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Réponse au plaidoyer de M. Érard pour
M. le duc Mazarin, contre Madame la
duchesse son épouse, par M. de Saint-Évremond.
(1689.)

(En ce temps-là, la révolution d’Angleterre parut au duc de Mazarin une occasion favorable pour reprendre des poursuites judiciaires contre la duchesse, et pour l’obliger à revenir à Paris, sous peine de perdre les avantages de la pension que le duc avoit dû lui servir par ordre du roi. Le célèbre avocat Érard publia, pour le duc de Mazarin, un Mémoire qui est imprimé dans les Œuvres de ce grand orateur. Saint-Évremond, en cette extrémité, prêta le secours de son talent à la duchesse, et publia la réponse qu’on va lire, réponse qui eut un grand retentissement. Voy. notre Histoire, 2e partie.)

PRÉFACE DE DES MAISEAUX1.

Il n’est pas honnête d’entrer dans le secret des familles ; beaucoup moins d’exposer au jour ce qui se passe entre une femme et un mari. Mais puisque M. Mazarin a bien voulu le déclarer au Grand Conseil, et M. Érard, son avocat, le faire imprimer, il n’étoit pas juste que le monde n’écoutât qu’une partie ; et la Réponse au Plaidoyer m’étant tombée entre les mains, j’ai cru la devoir donner au public pour le faire juge des raisons.


1. Cette Préface, quoique n’étant pas de Saint-Évremond, a été par lui retouchée. Comme elle est d’ailleurs assez curieuse, on a jugé à propos de la conserver.