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Ah ! daignez nous admettre aux titres les plus doux.

Angélique.

Ma mere, il y consent.

Le Président.

Ma mere, il y consent.Pourquoi nous fuyez-vous ?

La Gouvernante.

Si nous fuyons, ce n’est que par reconnoissance.

La Baronne.

Ah ! Comtesse, agréez cette heureuse alliance.

Sainville.

Ciel ! qu’entends-je ?

Le Président.

Ciel ! qu’entends-je ?Souffrez qu’un accord si charmant
Puisse au moins vous servir de dédommagement.

La Gouvernante.

Mais dois-je consentir qu’il perde sa fortune ?

La Baronne.

Eh ! Madame, calmez cette crainte importune.
En faveur d’un hymen qui comblera mes vœux,
Ils auront tout mon bien, je l’assure à tous deux ;
Ils seront mes enfans, ils sont dignes de l’être.

La Gouvernante, au Président.

Monsieur, qu’ils soient heureux ; vous en êtes le maître.

Sainville, en prenant la main d’Angélique,
& en regardant le Président & la Gouvernante.

Ah ! quel bonheur ! La vie, au prix de ce bienfait,
Est le moindre présent que vous nous ayez fait.


FIN.