Les persécutions vous feront succomber
On travaille au malheur où nous allons tomber.
De quoi me grondez-vous ? Puis-je aimer davantage ?
Je veux autant d’amour avec plus de courage.
Laissez-moi vous aimer comme je puis aimer.
Non, ce n’est pas assez.
Qui peut vous alarmer ?
L’instant où je vous parle est le seul qui nous reste ;
On va vous accorder cette grace funeste
Que votre complaisance a fait solliciter ;
On sçaura vous résoudre enfin à l’accepter.
Que dis-je ! On obtiendra de votre obéissance
D’agréer les horreurs d’une éternelle absence.
À subir cet arrêt je dois me préparer ;
Mais sans nous désunir on peut nous séparer.
Oui, je dois prendre en vous de grandes assurances !
Jamais l’éloignement, le tems, les remontrances
Ne produiront sur vous leur infaillible effet,
Et vous braverez tout, comme vous avez fait.
Que me reprochez-vous ?