Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/404

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ariste.

Notre premier devoir nous appelle à la Cour.
Venez ; partons ; l’hymen vous attend au retour.

Monrose.

Ah ! permettez du moins que ma reconnoissance.
Se manifeste autant qu’il est en ma puissance.

Ariste.

En vous faisant jouir du destin le plus doux,
Croyez-vous que je suis moins fortuné que vous ?

Monrose, à Hortence.

Ah ! Madame, souffrez que mon cœur se partage.
(à Ariste.)
Monsieur, je ne puis rien vous offrir davantage.
Ô Fortune ! je sens, & j’éprouve à présent.
Qu’un ami véritable est ton plus grand présent.