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Monrose.

Non : mes créanciers.Bon !Oui, te dis-je ; à l’instant.

Dornane.

Je voudrois que les miens en pussent faire autant.

Monrose.

Tu n’en devrois pas moins. Tout ce qui m’embarrasse,
C’est de sçavoir celui qui s’est mis à leur place.
Quelqu’un les a payés pour moi.

Aramont.

Quelqu’un les a payés pour moi.Sans contredit.

Monrose, à Dornane.

Marquis, n’est-ce pas toi ?

Dornane.

Marquis, n’est-ce pas toi ?Moi ! je te l’aurois dit.

Monrose.

Quoi ! véritablement ?

Dornane.

Quoi ! véritablement ?Non, parbleu, je te jure.

Aramont.

Tu le prends pour un autre ; & c’est lui faire injure.

Monrose, à Aramont.

Seroit-ce le Baron ?

Aramont.

Seroit-ce le Baron ?Si j’étois dans le cas,
Ce seroit un secret que je n’avouerois pas.

Monrose.

Seroit-ce Ariste ?

Dornane, en ricanant.

Seroit-ce Ariste ?Ariste !… Il mérite à merveille
Qu’on mette sur son compte une action pareille !