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Dans les ennuis forcés d’une triste clôture ?
Vous, dont l’esprit actif, toujours à la torture,
Pétille dans un corps de salpêtre & de feu !
D’ailleurs, si vous voulez, vous m’en ferez l’aveu :
Mais, à proportion, vous êtes mieux qu’Hortence.

Clorine, à part.

Vous y mettez bon ordre.

Aramont.

Vous y mettez bon ordre.Et dans sa décadence,
Elle ne peut vous faire aucun bien désormais.

Clorine.

Il me reste à gagner les biens qu’elle m’a faits.

Aramont.

Clorine est héroïque !

Clorine.

Clorine est héroïque !Et vous ne l’êtes guere.
Je voudrois me charger de toute sa misere.
Que ne puis-je ?… Du moins, je ne suis pas de ceux
Qui savent abuser d’un cœur trop généreux.

Aramont.

Écoute, mon enfant, je vois qu’auprès d’Hortence
Il faut que je te serve.

Clorine.

Il faut que je te serve.Ah ! je vous en dispense.

Aramont.

Tu n’as jamais voulu me croire propre à rien ;
Mais je veux t’en punir, en te faisant du bien.

Clorine.

Non, Monsieur, s’il vous plaît.