J’ai pris à vos malheurs la part qu’on y doit prendre.
Vous les adoucissez, en daignant me l’apprendre.
Continuez un soin qui m’est si précieux.
Madame, je comptois ne m’offrir à vos yeux,
Qu’après avoir donné quelque ordre à vos affaires.
Je m’occupois des soins qui vous sont nécessaires.
Monsieur, occupez-vous d’un objet plus pressant.
Ne nous direz-vous rien de plus intéressant ?
Je me trouve garant de votre destinée,
Et je compte qu’avant la fin de la journée…
N’avez-vous plus d’espoir du côté de la Cour ?
La fortune cruelle est-elle sans retour ?
Ce seroit me flatter contre toute apparence.
J’ai reçu mon arrêt avec indifférence.
Le sort peut à présent multiplier ses coups :
Les maux dont on me plaint sont les moindres de tous.
Mais d’un si grand malheur quelle sera la suite ?
Si de mon avenir vous daignez être instruite,
J’irai traîner ailleurs le reste de mes jours :
Du moins aucun remords n’en troublera le cours.