Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/352

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Permettez ; je m’en vais chez tous les lapidaires,
Leur donner, sur ce vol, les avis nécessaires :
Il faut entre leurs mains arrêter ces bijoux.

Hortence.

Épargnez-vous ce soin, Monsieur, ils sont chez vous.

Aramont.

Chez moi ?

Hortence.

Chez moi ?Je les ai fait porter, sans vous l’apprendre.
Je craignois vos refus, & j’ai dû vous surprendre.

Aramont.

Vous me l’aviez bien dit.

Hortence.

Vous me l’aviez bien dit.Enfin j’ai vos sermens :
Songez à satisfaire à vos engagemens.
Le salut de Monrose est en votre puissance.

Aramont.

Ah ! c’est trop exiger de mon obéissance.

Hortence.

Son sort est dans vos mains, & vous m’en répondez.
Vous nous sauvez tous trois, si vous me secondez.

Aramont.

Oh ! parbleu, serviteur.

Hortence.

Oh ! parbleu, serviteur.Quelle froideur funeste ?
Cette foible ressource est tout ce qui nous reste.

Aramont.

Cessez de me séduire.