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Scène XI.

HORTENCE, CLORINE.
Clorine, éplorée.

On attend Aramont.

Hortence.

On attend Aramont.A-t-on quelques nouvelles ?

Clorine.

Oui, Madame, beaucoup ; & même assez cruelles.

Hortence.

Pourrois-je encore avoir de nouvelles douleurs ?

Clorine.

Armez-vous de courage ; il est d’autres malheurs…
Ils vous sont personnels.

Hortence.

Ils vous sont personnels.Serois-je condamnée
À passer sous le joug d’un cruel hyménée ?
Ma fortune sans doute aura tenté quelqu’un,
Et l’on m’accorde aux vœux d’un amant importun !

Clorine.

Vous n’avez plus à craindre aucune violence.

Hortence.

S’il est vrai, tu peux rompre un si cruel silence.
Tu pleures ? Les détours deviennent superflus ;
Parle.