Scène III.
Ah ! Madame, excusez… en ce même moment
J’allois vous prévenir dans votre appartement.
Monsieur, j’ai su l’honneur que vous vouliez me faire.
C’en est donc fait, Madame ! un départ nécessaire
Éloigne de la Cour son plus bel ornement ?
Il est bien douloureux de vous perdre, au moment
Où tout sembloit devoir fixer ici vos charmes.
Que vous allez coûter de soupirs & de larmes !
Je sçais apprécier des discours si flatteurs.
Ce sont les sentimens qui sont dans tous les cœurs.
Madame, il en est un, sans vous parler du reste,
Pour qui ce contre-tems doit être bien funeste.
Il sembloit être fait pour vous appartenir.
Pourrez-vous conserver un tendre souvenir ?
Vous garantirez-vous des effets de l’absence ?
Elle n’en aura point sur ma reconnoissance.