Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/293

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Auroit-elle bien fait d’aimer auparavant ?

Aramont.

Allez, morbleu, partez ; retournez au Couvent.
Ainsi Monrose est libre ; & s’il est raisonnable,
On pourra lui trouver un parti convenable.
Quelqu’autre aura des yeux, du bien, de la beauté ;
Oui, l’on pourra tourner de tel autre côté,
Que…

Clorine.

Que…Qui menacez-vous ? Je suis votre servante.



Scène IV

ARAMONT, seul.

Du moins, cette menace a fâché la suivante.
Qu’elle aille à sa Maîtresse apprendre ce discours.
Tant mieux. La jalousie est d’un puissant secours ;
Et jamais la fierté ne doit être épargnée.
Une femme piquée est à moitié gagnée.



Scène V.

ARAMONT, DORNANE.
Dornane.

Serviteur au Baron. J’aime à te rencontrer.
Qu’as-tu fait de Monrose ?