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Scène XII.

DURVAL, CONSTANCE, presque évanouie.
Durval.

Que m’importe le soin de ses jours & des miens ?
Je vais donc la convaincre ; en voici les moyens.
Ah ! ciel ! quelle ressource accablante & funeste !
L’espoir de la confondre est tout ce qui me reste.

Constance, ouvrant les yeux.

Ah ! que tenez-vous là ? Je voulois les brûler.

Durval.

S’ils ne vous chargent point, pourquoi tant vous troubler ?
Ils s’adressent à vous.

Constance.

Ils s’adressent à vous.Hélas ! qu’allez-vous faire ?

Durval.

Plus vous craignez, & plus je veux me satisfaire.

Constance.

Sur ces tristes écrits ne portez point vos yeux ;
Durval… ce n’est qu’à moi qu’ils sont injurieux.
De grace… écoutez-moi.

Durval.

De grace… écoutez-moi.Je ne veux rien entendre.