Disposez de mon sort au gré de vos souhaits ;
Je n’examine rien, puisque je vous déplais.
Daignez déterminer ma derniere demeure :
Où faut-il que je vive, ou plutôt que je meure ?
Eh ! Madame, vivez.
Mais vous serez bientôt satisfait. Au surplus,
Jouissez de ces biens que vous voulez me rendre ;
De vos seules bontés je veux toujours dépendre.
À l’égard de ma fille… il m’eût été bien doux
De garder le seul bien qui me reste de vous.
Puisse-t-elle éviter les malheurs de sa mere,
N’être pas moins fidelle, & vous être plus chere !
Je ne puis supporter cette témérité ;
Perfide ! il vous sied bien, ce langage affecté !
Ah ! quel titre odieux ! Est-ce à moi qu’il s’adresse ?
Oui, Madame.
Eh ! quoi ! de quels transports êtes-vous enflammé ?
Doit-on déshonorer ce qu’on a tant aimé ?
Il falloit sçavoir mieux conserver mon estime.