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Sophie.

De grace, épargnez-nous cette froide ironie.

Florine, avec vivacité.

Quand même vous seriez encor mieux son époux,
C’est que vous devriez filer un peu plus doux,
Et baiser tous les pas par où Madame passe ;
Mais vous n’en ferez rien.

Constance, avec fierté.

Mais vous n’en ferez rien.Florine, je vous chasse ;
Sortez.

Florine, à Constance.

Sortez.Moi ?

Durval, en ramenant Florine.

Sortez.Moi ?Révoquez un arrêt si cruel ;
Cette fille vous aime, il est bien naturel.
(à Florine.)
Viens, cet avis mérite une autre récompense ;
Tiens, prends…

Florine, en recevant quelques louis.

Tiens, prends…Je n’ai pas cru vous induire en dépense.

Durval, à Constance.

Madame, faites grace à ses vivacités.

Florine, à Durval.

Ah ! puisque vous payez si bien vos vérités,
Une autre fois j’aurai le reste de la bourse.

(Durval la lui donne.)
Sophie.

La plaisanterie est d’une grande ressource.