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prenne sur lui la responsabilité. Quelques autres inexactitudes appartiennent au manuscrit original, mais aucune n’est de grande importance. Si l’on tient à une précision minutieuse, on pourra objecter que le pont sur le Fort, ou plutôt sur l’Avondhu (la rivière Noire), près le hameau d’Aberfoil, n’existait pas il y a trente ans : mais ce n’est pas l’éditeur qui doit relever le premier ces erreurs. Il saisit cette occasion d’adresser publiquement des actions de grâces au correspondant inconnu et anonyme à qui le lecteur sera redevable de la plus grande partie du plaisir que pourront lui procurer les pages suivantes.

1er décembre 1817.


INTRODUCTION
MISE EN TÊTE DE LA PREMIÈRE ÉDITION D’ÉDIMBOURG.


Quand l’auteur conçut le projet de mettre à une nouvelle épreuve la patience d’un public indulgent, il se trouva embarrassé pour le choix d’un titre, un nom connu n’étant guère moins important dans le monde littéraire que dans le monde réel. Le titre de Rob-Roy lui fut suggéré par M. Constable, dont la pénétration et l’expérience prévirent le succès populaire qu’il ferait naître.

Aucune introduction ne saurait mieux convenir à cet ouvrage que quelques détails sur le singulier personnage dont le nom est inscrit sur la première page, et qui, soit en bien, soit en mal, occupe dans les souvenirs du peuple une place importante. Cette importance, on ne peut l’attribuer à la distinction de sa naissance, qui, quoiqu’elle fût celle d’un gentilhomme, ne lui donnait ni un rang éminent, ni un droit bien étendu de commander dans sa tribu ; et les entreprises, les coups de main, les aventures de tout genre, dont a été semée sa vie, n’ont pas égalé ceux de déprédateurs moins connus que lui. Sa célébrité vient en grande partie de ce qu’il résidait sur les frontières des Higlhands[1], où il menait,

  1. Hautes terres. a. m.