si le bruit de la guerre l’épouvante. Qu’elle choisisse entre un ami dévoué ou un mortel ennemi. »
Cette singulière rodomontade était enfermée dans une lettre à un ami de Rob-Roy, probablement de la suite du duc d’Argyle dans Isla[1]. Cette lettre est ainsi conçue :
« Monsieur, recevez le papier ci-inclus ; il vous divertira, ainsi que vos convives, en vidant bouteille. Je n’ai pas de nouvelles depuis que je vous ai vu ; mais celles que nous avions déjà sur les Espagnols se confirmeront probablement. Si j’apprends quelque chose de nouveau à leur sujet, soyez sûr que je vous en informerai ; je ne vous écrirai plus que je n’aie des renseignements plus particuliers. Je suis, monsieur,
- Argyle, 1719.
Le cachet porte un cerf, emblème assez convenable à un hardi maraudeur.
Il paraît, par cette lettre, que Rob-Roy n’avait pas cessé d’être en correspondance avec le duc d’Argyle et ses agents. La guerre à laquelle il fait allusion est probablement une invasion projetée par l’Espagne. Le débarquement des troupes qui furent prises à Glenshead l’année précédente, 1718, pouvait donner quelque consistance à de telles rumeurs.
NOTE IV.
- Monsieur,
« L’humanité que vous avez constamment montrée dans l’accomplissement de la commission qui vous a été confiée, la géné-
- ↑ Une des îles des Hébrides. a. m.
- ↑ Cette curieuse épître est copiée sur une narration authentique des prostrés du maréchal Wade dans les Highlands ; communiquée par le célèbre antiquaire feu George Chalmers, esquire, à M. Robert Janeison, du greffe d’Édimbourg, et publiée dans l’appendice d’une édition des Lettres de Bart écrites du nord de l’Écosse, deux volumes in-8o, Édimbourg, 1818. a. m.