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ter des bestiaux dans les hautes terres, s’est, par une infâme fourberie, enfui en emportant cet argent montant à une valeur de mille livres sterling ; tous les magistrats et officiers des forces de Sa Majesté sont invités à saisir le susdit Rob-Roy et l’argent qu’il porte, jusqu’à ce que les personnes volées soient entendues contre lui. Avis en sera donné, en cas qu’on le saisisse, au maître du café de l’Exchange[1], à Édimbourg, ou à celui du café de Glasgow, où les parties intéressées se rendront. Récompense honnête à ceux qui le saisiront. »

Il est à regretter que ce haro d’arrestation, qui est encore répété dans ce journal, ne renferme pas le signalement de Rob-Roy. Ce fait donne à penser qu’il était généralement bien connu. Comme le mandat est lancé contre Rob-Roy personnellement, il semblerait que son associé Mac-Donald n’était pour rien dans le vol des bestiaux ; car à coup sûr il eût été mentionné dans le mandat, si les personnes volées l’eussent supposé en possession de l’argent.




NOTE II.



Lettres écrites par le duc de Montrose, et celles qui lui furent adressées, au sujet de l’arrestation de M. Grahame de Killearn par Rob-Roy,


LE DUC DE MONTROSE À —.


» Milord[2], j’ai ouï raconter hier soir avec étonnement un trait remarquable de l’insolence de ce fameux brigand Rob-Roy, que Votre Seigneurie a si souvent entendu nommer. Comme l’honneur du gouvernement de Sa Majesté y est intéressé, j’ai cru qu’il était de mon devoir d’en communiquer les détails à Votre Seigneurie par un exprès.

« M. Grahame de Killearn (dont j’ai souvent eu l’occasion de vous parler pour les services qu’il nous a rendus l’hiver dernier pendant l’insurrection), régisseur de mes domaines dans les hautes terres, se rendit lundi dernier à Monteith, bourg situé sur mes propriétés, pour recevoir mes rentes. Il coutume d’y pas-

  1. La bourse. a. m.
  2. On ne sait pas à qui cette lettre est adressée. a. m.