CHAPITRE XIII.
DÉPART DE RASHLEIGH.
« Vraiment, monsieur Francis Osbaldistone, » dit miss Vernon avec l’air d’une personne qui se croyait parfaitement en droit de prendre le ton de reproche ironique qu’elle se plaisait à employer, « vous vous formez avec nous, et je n’aurais pas autant attendu de vous. Hier, vous avez fait vos preuves pour être admis dans la corporation libre d’Osbaldistone-Hall, et vous avez commencé par un chef-d’œuvre.
— Je reconnais entièrement mes torts, miss Vernon ; tout ce que je puis dire pour les excuser, c’est qu’on m’avait dit certaines choses dont j’étais vivement troublé ; je sens que j’ai été impertinent et absurde.
— Vous ne vous rendez pas justice, dit le juge inexorable ; vous êtes parvenu, d’après ce que j’ai vu et appris, à déployer en une seule soirée toutes les brillantes qualités qui distinguent tous vos cousins ensemble, l’aimable et bienveillante humeur de Rashleigh, la tempérance de Percy, le sang-froid de Thorncliff, l’adresse de John, la fureur des paris de Dickon ; tout cela réuni dans le seul monsieur Francis, et dans un lieu et à une heure dont le choix ferait honneur au goût et à la sagacité du sage Wilfred.
— Épargnez-moi, miss Vernon, » lui dis-je, car la leçon me paraissait aussi sévère que méritée, en considérant surtout par qui elle était donnée ; « et permettez-moi d’alléguer, pour excuser des folies auxquelles je ne suis pas habitué, l’usage de cette maison et de ce pays. Je suis loin de l’approuver ; mais j’ai l’autorité de Shakspeare pour dire que le vin est une créature très)familière, et que tout homme peut s’y laisser prendre une fois.
— Oui, monsieur Francis, mais Shakspeare a mis cette apo-