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connaître comme digne de toute confiance, a connaissance du moment probable de l’arrivée du paquet, et aura soin de vous le faire parvenir. J’espère avoir bientôt l’occasion de m’excuser personnellement de toute la peine que je vous donne, et j’ai l’honneur d’être votre dévoué serviteur,

« Reginald Gamelyn Wardour. »

Édimbourg, le 6 août 179—

L’Antiquaire brisa à la hâte le cachet de l’autre lettre, dont le contenu sembla lui causer autant de surprise que de plaisir. Quand il se fut un peu remis du trouble où tant de nouvelles inattendues l’avaient jeté, il examina soigneusement les autres papiers qui avaient tous rapport aux affaires, mit les billets dans sa poche, écrivit un court accusé de réception pour être mis à la poste le même jour, car il était extrêmement méthodique en toute affaire où il était question d’argent ; et enfin, plein de l’importance de sa découverte, il descendit au parloir.

« Sweepclean, dit-il en entrant à l’officier qui se tenait respectueusement à la porte, il faut que vous délogiez du château de Knockwinnock, et que vous et votre suite fassiez au plus tôt maison nette. Voyez-vous ce papier-là, mon homme ?

— Un arrêt de suspension, dit l’huissier d’un ton de regret : j’avais toujours bien pensé qu’il serait étrange que les choses allassent à la dernière extrémité avec un gentilhomme comme sir Arthur… Eh bien ! monsieur, je vais me retirer avec ma bande ; et qui me paiera mes frais ?

— Ceux qui t’ont employé, répondit Oldbuck, comme tu le sais aussi bien que moi… Mais voici encore un exprès ; parbleu ! c’est aujourd’hui un jour de nouvelles. »

C’était M. Mailsetter, arrivant de Fairport sur sa jument, avec une lettre pour sir Arthur et une autre pour l’huissier, qui toutes deux devaient être dépêchées sur-le-champ. L’huissier ouvrit la sienne en observant que Greenhorn et Grinderson étaient bien en état de répondre des frais, et qu’ils lui écrivaient pour ordonner de cesser les poursuites. En conséquence, il quitta sur-le-champ l’appartement, et ne prenant que le temps de rassembler sa bande, il évacua le territoire, pour nous servir de l’expression d’Hector, qui surveillait son départ des yeux dont un dogue irrité suit les pas d’un mendiant qui se retire.

La lettre adressée à sir Arthur était de M. Greenhorn, et assez cu-