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une activité et un zèle extraordinaires. S’étant saisi de Stirling et de Braidwood, Maitland dépêcha l’officier porteur de la lettre à la troupe postée à la Canongate : elle commença aussitôt sa marche. Pendant que le solliciteur avait à demi interrogé lesdits deux prévenus à Burrw-Room, où tous les magistrats étaient présents, une troupe de cinquante hommes se rendit dans Parliament-Close, où ils se rangèrent en bataille. Ce fut le premier acte qui inspira de la terreur ; et, à partir de ce moment, l’insolence fit place à l’effroi.

« Stirling et Braidwood furent immédiatement envoyés au château et emprisonnés. Dans la même nuit, Stoddart, le forgeron, fut arrêté et enfermé comme les deux autres au château. Il en fut de même de Traill, l’ouvrier journalier. Tous deux furent minutieusement interrogés et mis au secret le plus sévère.

« Cependant l’instruction se poursuivait ; et une déclaration ayant été faite qu’un homme bossu, armé d’un fusil, marchait comme l’un des gardes de Porteous quand il fut conduit sur la place du marché, l’auteur de cette déclaration fut chargé de se promener dans les rues pour voir s’il pourrait retrouver cet homme. À la fin il vint dire au solliciteur qu’il l’avait trouvé, qu’il était dans telle maison. En conséquence, un mandat d’arrêt fut lancé contre lui ; il fut saisi et envoyé au château : c’était un nommé Birnie, aide du cocher de la comtesse de Weemyss.

« Ensuite une déposition fut faite contre William Mac-Lauchlan, laquais de ladite comtesse, comme ayant été un des chefs les plus actifs de l’émeute. Pendant quelque temps il se tint caché, mais enfin il fut arrêté, et enfermé comme les autres au château.

Ce furent là tous les accusés qui furent détenus dans ce lieu.

« Il y eut d’autres personnes emprisonnées dans la Tolbooth d’Édimbourg, et quelques-unes contre qui des mandats furent décernés, mais qu’on ne put arrêter : leurs noms, leur degré de culpabilité, reparaîtront dans la suite de ce Mémoire.

« Les amis de Stirling adressèrent une pétition au comte d’Islay, lord président de la haute cour de justice, portant que Stirling était attaqué, au moment de son arrestation, d’un flux de sang qui mettait sa vie en danger ; qu’il suffisait d’interroger les témoins dont on donnait les noms, pour être convaincu qu’il n’avait pas pris la moindre part à l’insurrection.

« Cette pétition fut renvoyée par Sa Seigneurie au solliciteur de