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J. C.
Gandercleugh, le 1er avril 1818.

    à la même occasion, sir Gédéon Scott de Higlichester, second fils de sir William, le second des frères aînés de Walter, et aïeul du cousin et ami de l’auteur, le représentant actuel de la famille de Hasden, embrassa les dogmes du quakérisme. Ce dernier converti, Gédéon, soutint une controverse contre le révérend James Kirkton, auteur de la Secrète et Véridique Histoire de l’Église d’Écosse ; de laquelle controverse il est fait mention par mon ingénieux ami, M. Charles Kirckpatricke-Sharpe, dans son estimable et curieuse édition de cet ouvrage, 4 volumes, 1817. Sir William Scott, le frère aîné, demeura, malgré la défection de ces deux puînés, un membre orthodoxe de l’Église presbytérienne, et employa, pour retirer Walter de Raeburn de l’hérésie, des moyens qui sentent plus la persécution que la persuasion. En cela il fut secondé par Mac-Dougal de Makerston, frère d’isabelle Mac-Dougal, femme dudit Walter, qui, comme son mari, s’était affiliée à la secte des quakers.
    Sir William Scott et Mackerston eurent assez de crédit pour obtenir du conseil privé d’Écosse les deux décisions suivantes, dirigées contre Walter de Kaeburn, comme hérétique et converti au quakérisme, ordonnant qu’il serait emprisonné dans la maison de détention d’Édimbourg, et ensuite dans celle de Redburg ; ses enfants ravis de force à la société et à la direction de leurs parents, élevés à distance d’eux, au moyen d’une somme fixée pour leur entretien, somme qui dans ces temps était assez forte pour une fortune écossaise peu considérable.

    Édimbourg, 22 juin 1663.

    « Les lords du conseil privé de Sa Majesté, ayant été informés que Scott de Reaburn et Isabelle Mac-Dongal sa femme, tous deux infectés des erreurs du quakérisme s’efforcent de séduire et d’entraîner William Walter et Isabelle Scott leurs enfants, dans la même religion, ordonnent et enjoignent à sir William Scott de Hasden, frère dudit Raeburn, d’éloigner et séparer lesdits enfants de la garde et société de leurs parents, de les faire amener et élever dans sa propre maison, ou tout autre lieu convenable, et ordonne que ledit Raeburn paiera à sir William une pension convenable, et que ledit William fournira un compte de ses dépenses, ainsi qu’il convient. »


    « Édimbourg, 5 juillet 1666.

    « Sur le vu d’une pétition présentée par sir William Scott de Hasden pour lui-même, comme aussi au nom et en faveur des trois enfants de Walter Scott de Kaeburn, son frère, où il est dit que les lords du conseil, par un acte du vingt-deuxième jour de juin 1665, ont donné pouvoir et injonction au pétitionnaire de séparer et éloigner les enfants de Raeburn de la maison et de l’éducation paternelle, et de les faire élever dans un lieu convenable, où ils seraient préservés, pendant leurs jeunes années, de toute infection des principes du quakérisme, et pour l’entretien desdits enfants, il serait payé une pension par Raeburn ; considérant que le pétitionnaire, en exécution dudit ordre, a retiré lesdits enfants, qui sont deux garçons et nue fille, et qu’après les avoir conservés quelque temps dans sa famille, il les a envoyés à Glasgow, pour être élevés dans les écoles et pour y être instruits dans la connaissance de la véritable religion ; qu’il est nécessaire de déterminer quelle sera la somme affectée à l’entretien des enfants de Raeburn ; que Raeburn lui-même étant maintenant à la Tolbooth d’Édimbourg, où il converse journellement avec tous les quakers qui y sont détenus et ceux qui viennent les visiter, et qu’ainsi il s’opiniâtre dans ses opinions et ses principes, sans aucun espoir de conversion, à moins qu’il ne soit séparé d’une si pernicieuse compagnie ; il demande humblement que le conseil détermine quelle somme d’argent sera payée par Raeburn, pour l’entretien de ses enfants, au pétitionnaire, lequel en rendra compte ; et que, pour le bien de sa conversion, le lieu de détention dudit Raeburn soit changé.
    « Les lords du conseil privé de Sa Majesté, ayant entendu et pris en considération la susdite pétition, décident que la somme de deux cents livres d’Écosse sera payée annuellement, le jour de la Pentecôte, par ledit Walter Scott de Raeburn, sur les revenus de ses biens, au pétitionnaire, pour l’entretien et l’éducation desdits enfants : le premier paiement ayant dû avoir lieu, pour les six mois précédents, à la Pentecôte passée, et pour qu’il soit continué de la sorte annuellement, jusqu’à de nouveaux ordres ; il décrète (le conseil) que Raeburn sera transféré de la Tolbooth d’Édimbourg