Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 14, 1838.djvu/427

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les ; mais mettre obstacle à sa retraite ou traverser ses projets est un crime qu’elle ne pardonne pas. J’espère que nous la verrons encore dans les moments du danger. Il est certain que c’est une sainte femme et vouée entièrement à la prière et à la pénitence ; si les hérétiques la dédaignent comme folle, les catholiques la révèrent comme sainte.

— Qu’il me soit donc permis d’espérer, dit la reine, que vous, milord, vous m’aiderez à satisfaire à sa dernière demande.

— En quoi ? s’agit-il d’être utile à mon jeune défenseur ? avec grand plaisir ; c’est-à-dire, dans tout ce que Votre Majesté croira convenable de me demander. Henri, donne sur-le-champ la main à Roland d’Avenel, car je pense que c’est ainsi maintenant que nous devons l’appeler.

— Et il sera seigneur de la baronnie, ajouta la reine, si Dieu daigne bénir nos armes.

— Ce sera pour la rendre à ma bonne protectrice, qui l’a maintenant en son pouvoir, dit le jeune Avenel : j’aimerais mieux être sans terres toute ma vie que de lui en ôter une seule verge.

— Eh bien, » dit la reine, regardant lord Seyton, « ses sentiments vont de pair avec sa naissance. Henri, tu ne lui as pas encore donné la main.

— La voici, dit Henri, la présentant avec une apparente courtoisie, mais murmurant à l’oreille de Roland : « malgré tout ceci, tu n’auras pas celle de ma sœur.

— Votre Majesté, dit lord Seyton, voudrait-elle, maintenant que ces petits différents sont terminés, honorer de sa présence notre modeste repas. Il est temps que nos bannières se réfléchissent dans la Clyde. Nous remonterons à cheval aussitôt que possible. »