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ET MAXIMES.

631.  [Rousseau a manqué d’invention dans l’expression, et de grandeur dans la pensée. Ses poèmes manquent par le fond ; ils sont travaillés avec art, mais froids.]

632.  [Qui a plus écrit que César, et qui a exécuté de plus grandes choses ? ]

633.  [On peut rendre l’esprit plus vif et plus souple, de même que le corps ; il n’y a pour cela qu’à exercer l’un, comme on exerce l’autre[1].]

634.  [Un homme éloquent est celui qui, même sans le vouloir, fait passer sa créance ou ses passions dans l’esprit ou dans le cœur d’autrui.]

635.  [Si un homme parle faiblement, quand il est animé et à son aise, il est impossible qu’il écrive bien.]

636.  [Qu’un homme parle longuement d’un grand procès, qu’il cite les lois, qu’il en fasse l’application au cas qui l’intéresse, ceux qui l’écoutent croiront qu’il est un bon juge ; qu’un autre parle de tranchées, de glacis et de chemins couverts, qu’il crayonne devant des femmes la disposition d’une bataille où il n’était point, on dira qu’il sait son métier, et qu’il y a plaisir à l’entendre. Les hommes se piquent de mépriser la science, et se laissent toujours imposer par ses apparences.]

637.  [Que sert à un homme de robe, de savoir comme on prend une place ? Pourquoi un financier veut-il apprendre la mécanique des vers ? Si les hommes se contentaient des connaissances dont ils ont besoin, et qui entrent dans leur génie, ils auraient assez de temps pour les approfondir ; mais la mode est, aujourd’hui, d’avoir une teinture de toutes les sciences. Un homme qui n’a rien à dire sur un autre métier que le sien, n’oserait penser qu’il peut avoir de l’esprit.]

  1. Voir la Maxime 194e. — G.