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366 ESSAI quence de Yexpression et même Ia justesse des pensées,` __ qui, à ce qu’il dit quelquefois, ne sont point essentielles az;, sublime; il ignore que le vrai génie ne se caractérise, eng, quelque sorte, que par l’expression ‘, qui, seule à peu prèsü . . . . : · établit les différences entre les écrivains. La seule éloqueuc _ e qui lui plaise, c'est l'ostentat.ion et l’enllure, et il réclame: · ces vers pompeux, dans ces magnifiques tirades qu'on a ta;;, vantées autrefois : Scrments fallucieux, salutaire contrainte, · Que m'imposa la force, et qu'accepta ma crainte; _l Heureux déguisements d‘un immortel courroux, j Vsins fantomes d'Étnt, évanouissezwous! lit vous, ou’·nvec tant d‘art·celte-feinte. a voilée, l Recours des impuissants, haine dissimulée, | Digne vertu des rois, noble secret de cour, ' Eclaœz, il est temps, et voici votre jour! q Cosmence, Rodogune, acte ll, sr. 1. Cotin ne se lasse pas d'admirer ces nobles déclamations; mais il n'a point d'attention pour ces vers plus simples et ; lan plus grands de la mème Cléopâtre : un Il m'imposa des lois, exigen des serments, al Et moi, j’accordai tout, pour obtenir du temps; tg Le temps est un trésor plus grand qu'0n ne peut croire; .l'en obtins... · ne (Scène suivante.) \ le Tout ce qui n'est pas gigantesque parait petit a Gotin. ll , convient qu'il y a de bonnes choses dans Racine, mais il as- q sure que, dans Athalie, le Grand·Prétre, après avoir instxwt p Joas de sa naissance, fait une espèce de capucinade, quand q il ajoute : _ *2 0 mon fils, de ce nom _|'0se encor vous nommer, H Sounrcz cette tendresse, ct pardonnez aux larmes s' ' Eos | Vauvenargues entend, d’ordinairc, par expression, ce que nous cuteudonë par le terme plus général de style. — G. _ ' ¤ Dans le manuscrit on lit il réclame; si l’nuteur n'a pas voulu direiltle- qu clame, il donnait. au verbe réclamer une autre acception que celle NC"? df ja nos jours. Il lui fait signifier, il dll une seconde fois, il répète. — B. - Mis , croyons quo Vauvenargues a dit exactement co qu’il voulait dire, ct ftllfl ' ùl emploie lc mot., comme ou Vemploynit sans doute de son temps. Oli W""' M, uu]ourd'l1ui : Il sr rérlnmr ile vos wrs. — G. `