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352 ESSAI lt9. — Lscou, ou r.r-: Petit homme. . Je pourrais nommer d'autres hommes qui ne méprisent pasles lettres comme celui—ci,_mais qui leurfont plus de tort : _ , ce sont ceux qui les cultivent avec peu de goût et avec un esprit très-limité. Lacon ne refuse pas son estime a tous les , auteurs; il y a meme beaucoup d’ouvrages qu'il admire, et _ tels sont les vers de La Motte, l'Htstoire romaine de Rollin', » les Allegories de Dracon * , le traité du Vrai mérite, qu'i| préfère, dit-il, à La Bruyère, et beaucoup d'autres ouvra- ges semblables, qui sont à_peu pres à sa portée. Adorateur superstitieux de tous les morts qui ont eu quelque réputa- tion, ll met dans la même classe Bossuet et Fléchier, et . croit faire honneur à Pascal de le comparer a Nicole, dont il a lu les Essais avec une patience tout à. fait chrétienne. C’est une licence effrénée, devant son petit tribunal, de trouver des défauts à Pellisson ‘, et de ne pas mettre Patrut ou Chapelle‘ au rang des grands hommes ‘. On n'attaque a et qui honore de quelque bonté ceux qui les cultivent, soit capable de con- « cevoir de grandes choses et de les exécuter avec sagesse. ¤ • Rollin (Charles), né L Paris le 30 janvier 1661, fut d'abord destiné L sui- vre la profession de son père qui était coutelier; un moine le llt placer au college du Plessis, dont Gobiuet était alors principal. Rollin devint professeur, puis recteur ds l’Univer·slté, et mourut a Paris le ib septembre 1711. — B. • Vauvenargues n'a pas prononce le nom de J.-B. Rousseau, pour ne pas choquer l'admirat.ion générale dont ce poete était alors en possœsion; mais il est évident que c'est lui qu’il désigne sous ce pseudonyme. (Voir dans les Réflexions critiques sur quelques poètes le morceau intitulé J.-B. Rousseau, page 260.) — G. 5 Peltisaon-Forntanier (Paul), né L Béziers en 162h, mourut A Versailles le ’l février 1603. Écrivain élégant et facile, il a droit surtout à_l'admlrat.ion de la postérité pour son généreux dévouement envers le malheureux Fouquet, ‘ dont il partages la disgrace. — B· • Patru (Olivier), surnommé le Quintilien Français, naquit a Paris en 160l, et mourut dans la même ville le 16 janvier 1681. Boileau, Racine, et les plus . célèbres de ses contemporains le consultaient souvent, et le regardaient comme _ l'ora»cIe du goût. — B. ‘ Chapelle (Claude-Emmanuel Lurmsa), sur-nommé Chapelle, pareequ‘il était nc, en 1616, dans le village de ce nom entre Paris et Saint-Denis, mou- rut a Paris en septembre 1666. Ses productions portent l`empreinte de son caractère, a la fois souple, ller, plaisant et malin. — B. ‘ Add. : « Il soutient qu’apres Bayle et Fontcnellc, l'ahbé Desfontainrs est « le meilleur écrivain que nous ayons eu. »