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270 FRAGIENT S. méme qu'une nature plus parfaite, et l‘original des pré· ceptes. Que dirai-je encore? Bossuet fait voir plus dï fécondité, et Pascal a plus d'invent.ion; Bossuet est pluî impétueux, et Pascal plus transcendant; l’un excite Yadmii ration par de plus fréquentes saillies; l’autrc, toujours pleiri et solide, l’épuise par un caractere plus concis et plus soutenu'. · Mais toi' qui les a surpassés en aménités et en grâcœ , ombre illustre, aimable génie; toi qui fis régner la vert;_; par Fonction et par la douceur, pourrais-je oublier la no ` blesse et le charme de ta parole, lorsqu'il est question d’él<»` quencef Né pour cultiver la sagesse et l'humanité dans les rois, ta voix ingénue fit retentir au pied du trone les cala,. mités du genre humain foulé par les tyrans, et défend}; contre les artifices de la tlatterie la cause abandonnée des / , peuples. Quelle bonté de cœur, quelle sincérité se remar· D quent dans tes écrits! Quel éclat de paroles et d’images! [ 5 Qui sema jamais tant de fleurs dans un style si naturel,si f gi mélodieux, et si tendre? Qui orna jamais la raison d’uneu ; 3; touchante parure? Ah! que de trésors, d'abondance, dans va: ta riche simplicité! — .:1 0 noms consacrés par l’amour et par les respectsde tous A-fr ceux qui chérissent l’honneur des lettres, restaurateursdœ I arts, peres de l'éloquence, lumières de l’esprit humain,quo i ` n’ai-je un rayondu génie qui échaulîa vosprofonds discours ïî pour vous expliquer dignement, et marquer tous les traits Q qui vous ont été propres! fî Si l’on pouvait mèler des talents si divers, peut—étre qu'0¤ Ã; _ voudrait penser comme Pascal, écrire comme Bossuet, p¤‘· jj ler comme Fénelon. Mais, parce que la différence de leu! Ã. style venait dela différence de leurs pensées et de leur manière de sentir les choses, ils perdraient beaucoup tous · les trois, si l’on voulait rendre les pensées de l'un par M • [aim. - v.] ` à • Pé¤e|o¤.—B. ` · =