Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/287

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î BEFLEXIONS' cnrrtouns ` . · ' A A ~ ~ SUR ·Q·U·ELQUEb P()ETEb' 1. — LA r0m·.mve._ Lorsqu'on a entendu parler de La Fontaine, —et qu'on vient à lire ses ouvrages, on est étonné d’y trouver, je ne dis pas plus de génie, mais plus méme de ce qu’on appelle de l`esprit, qu'0n n'en trouve dans le monde le plus cul- tivé. On remarque avec la mème surprise la profonde intel- ligence qu'il fait paraitre de son art; et on admire qu’un esprit si lin ait été en méme temps si naturel'. ` ll serait superilu de s’arréter à louer l’harm0nie variée et légère de ses vers; la grâce, le tour, l’élégance, les charmes nâîfs de son style et de son badinage; je remar- querai seulement que le bon sens et la simplicité sont les caractères dominants de ses écrits. ll est bon d'opposer un tel exemple à ceux qui cherchent la grâce et le brillant hors de la raison et de la nature. La simplicité de La Fon- taine donne de la gràce à son bon sens, et son bon sens rend sa simplicité piquante; de sorte que le brillant de ses ouvrages nait peut-étre essentiellement de ces deux sources

  • 1" Edition: « Bt on ne peut comprendre que le mot d'iru|im·t ait été

en employé avec une affectation particuliere a marquer le caractère d'un esprit « ai lin. ¤ A quoi Voltaire répond en marge de Pexemplaire d'Aix: 6"ut à cause de ao conduite, et de son ineptie dans tout le reste. Voltaire se défendait V Ici \¤i~meme, car il était un de ceux qui réduiaaiont le génie de La Fontaine L lïrulincl, et c'eat, sans doute, par égard pour Voltaire que Vauvenargues snpprirna la premihe leçon. (Voir, sur ce point, leurs lettrea dea7 et 21 panier, et du s avrll17lr5.)- G. . ·