Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/272

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2|8 rnsrrn tantbt un autre, selon nos besoins; et il faudraitoter touts- équivoque sur une matière de cette importance. · son LA rnovtnmvcn. Les inondations ou la sécheresse font périr les fruits; 1: froid excessif dépeuple la terre des animaux qui n'ont poinï d'abri; les maladies épidémiques ravagent en tous lieuî l’espèce humaine, et changent de vastes royaumes en dé— serts ; les hommes se détruisent eux-memes par les guerres, etle faible est la proie du fort. Celui qui ne possède rien ,,, s’il ne peut travailler, qu’il meure : c'est la loi du sort;i] diminue et s’évanouit a la face du soleil, délaissé de toune la terre. Les betes se dévorent aussi entre elles : le loup, l’épervier, le faucon, si les animaux plus faibles leur échap. pent, périssent eux-memes; rivaux de la barbare cruauté · des hommes,`ils se partagent ses restes sanglants et ne vivent que de camage. 0 terre! 0 terre! tu n’es qu’un tom- t beau, et un champ couvert de dépouilles; tu n’enfantes que pour la mort. Qui t'a donné l‘ètre? Ton ,âme parait en- dormie dans ses fers. Qui préside à tes mouvements? Tc faut-il admirer dans ta constante et invariable imperfec- I V tion? Ainsi s’exhale le chagrin d'un philosophe qui M , connait que la raison et la nature sans révélation. I · sun xfecoxvouin on L'UNlVEBS. : Tout ce qui a l’etre a un ordre, c'est-à.-dire, une certaine ' manière d'exister qui lui est aussi essentielle que son MN meme : pétrissez au hasard un morceau d`argile; en quel- l : que état que vous le laissiez, cette argile aura des rapp0\‘i$· i · une forme et des proportions, c'est-à-dire un ordre, 2%** ordre subsistera tant qu’un agent supérieur s'abstiend11 de - le déranger. ll ne faut donc pas s'étonner que l’univerS lm I ' ses lois et une certaine économie; je vous défie de c0¤¤°j j · voir un seul atome sans cet attribut. - Mais, dit-ou, ce tlm étonne, ce n‘est pas que l’univers ait un ordre immuablt et . nécessaire, mais c'est la beauté, la grandeur et la mag¤l‘ ` l