Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/240

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les moon . . " . . \ ministres', accusés en mourant par la haine publique, et, . depuis, toujours admirés; la gloire du Roi votre maitre vous assure cette haute et immortelle destinée. Que ne pouvez- · vous du cercueil, affranchi des lois de la mort, lui rendre à lui-mème témoignage! Oh ! si vous étiez ama place, que n’aurions-nous pas lieu d’attendre l Vous avez été le témoin des prodiges de son enfance : quel prince fut jamais, dans la force de l'â.ge, ou plus ferme, ou plus juste, ou plus im- — pénétrable, ou plus attaché aux devoirs et aux bienséanoes 8 du trône'! Quel céda jamais moins a l’importunité et aux 2 cabales, ou méme à ses propres penchants?} Vous diriez : qu’il n’est pas le maitre de ses grâces : la raison dispose de a tout; et cette foule d'hommes inutiles, mais avides, qui Eli · assiégent étemellement les princes faibles, s’é1oigne de lui. -4. Louis XIV s’était piqué d'av0ir une cour magnifique, et la sa gloire du Roi sera d’en avoir banni l’intéret. (Test a vous, , a, messieurs, de le dire, vous qui avez l’honneur de l'appro- —•- cher, vous que sa seule familiarité attache si tendrement à xi à lui, et qui, n’ayant encore que de la vertu, voyez sans re- -:5- gret toutes ses grâces consacrées aux services : vous savez ::*1 qu’il a des amis sans avoir de favoris, que l’on n’aime en 11:11 lui que lui-mème, et qu’il jouit sur le trône des douceurs 21 de toutes les conditions, parce qu’il en a les vertus. O rare · 9·:e merveille! un monarque qui inspire sa modération à tant Jct d'hommes qui l’environnent, et à ce qu’il a de plus cher! ! ·! • Richelieu et Maurin. Vauvenargues, qui avait le gout des grandes a!·—‘l4L fairœ et lo respect de toutœ les gloires, ne manque jamais a défendre la mé—è¢6· moire de ces deux grands ministres. — G. î Voila un éloge que Louis XV ne devait pas mériter longtemps. En lisant 1::.ut ces pages, qui ne comptent pas, du reste, parmi les meilleures de vlüïüllïlh gues, il ne faut pas oublier qu’il les écrivait, loin de ls cour, en UM, c‘œt~ sa- a-dire au seul moment de son règne ou Louis XV lit preuve d'énergie, ou, dr îlu moins, do bonne volonté. ll avait annoncé qu’il prendrait en mains les algireîs, il allait se mettre à ls tète de son armée, faire deux campagnes, dont la ••~·zo conde fut signalée par la victoire de I·`ontenoi,et recevoir le surnom de Bix--: aimé. D'un autre côté, les désordres de savie privée commençaient a pain me: sa liaison avec la duchesse de Chateauroux avait passé presque inapueuu at; Yélévation prochaine de mademoiselle Poisson ne pouvait étre encore prévu;::, et la France n'avait point encore cu à souffrir du règne scandaleux des fss;...:o· rites. — G.