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i A Etoou ‘ DE L 0 UI S XV Rien ne caractérise un mauvais règne comme la liatterie 5 ·rtée à. l'excès, et je n'ai jamais lu la vie de Louis XIV V ns ètre étonné qu’un si grand roi ait été loué comme un m ran. Il n'y a point de louanges qu’0n n'ait employées et îï quelque sorte épuisées pour flatter son âme ambitieuse; si yaprès cet emportement qui ne fait que farder sa gloire, ,, semble qu'il nesoit resté que le silence aux vertus de son n ccesseur : mais un silence si respectueux marquera peut- -.· remieuxlaforce de son caractère supérieur àl'adulation,que 5; s plus pompeuses paroles. Oui, j’ose dire que les louanges B s plus recherchées seraient moins assorties au caractère œ ses sentiments; il fallait que sa modestie incorruptible _ çût ce témoignage singulier, et ce nouvel hommage atten- " it sa vertu. Toutefois je ne dois pas craindre, dans ` ubscurité qui me cache, d'épancher mon cœur sur sa vie, 8 ma faible voix, de si loin, n'ot’fensera pas son oreille. and Roi, permettez—moi du moins d’admirer cette mo- stie qui mériteà si juste titre les louanges qu'elle refuse, tte haute modération qui ne s’est jamais démentie, cette épuisable sagesse .... Je n‘entreprendrai pas de marquer us les dons°que le ciel a versés sur vous; détourné d'un wail si noble par d'autres devoirs, je laisse à des mains us savantes ce vaste sujet. f- Un roi révéré de ses peuples, protecteur sévère des lois de Yînnocence opprimée, montra, dans un siècle barbare, ‘ meme sagesse sur le méme trone. Aidé d'un ministre ’Ã:` lèlev partageant avec lui les soins de son État et l'am0ur rif ·~e s