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l f66 DISCO U R S négligeons, plus froids encor·e la-dessus que sur le reste. ils traitent toujours de chimère ce qui s'éloigne de lent caractère ou de leur temps. Mon dessein n’est pas de dissimuler les avantages de ce siécle, ni de le peindre plus méchant qu‘il n'est. J'avou€ que nous ne portons pas le vice à ces extrémités furieuses que l'hist« ·ire nous fait connaître; nous n’avons pas la forcer malheure, .se qu'on dit que ces excès demandent, trop fai- bles pour passer la médiocrité, même dans le crime. Mai; je dis que les vices bas, ceux qui témoignent le plus de faiblesse et méritent le plus de mépris, n’ont jamais été si osés, si multipliés, si puissants '. On ne saurait parler ou- vertement de ees opprobres; on ne peut les découvrir tous; que ce silence méme les fasse connaitre. Quand les maladies sont au point qu'on est obligé de s’en taire et de les cacher au malade, alors il y a peu d’espérance, elle mal doit étre bien grand. Tel est notre état. Les écrivains qui semblent plus particulièrement chargés de nous r¢· prendre, désespérant de guérir nos erreurs, ou corrompus peut—étre par notre commerce, et gâtés par nos préjugés. ces écrivains, dis-je, tlattent le vice, qu’ils pourraient c0¤· fondre’, couvrent le mensonge de fleurs, s’attachent àor-

  • Add.: [Voyez ces grands, ai somptueux dans leur train, mais d'suim| '

plus pauvres en vertu, sans autorité I la cour, sans considération dw B I provinces, sans réputation dans les armées, réduits a leurs flatteurs et H€\"‘ ·· domestiques pour clients : plusieurs jouissent dans l'opprobr·e de la r餤¤l' pense méritée par leurs peres, comme ai les plus grandes places de PEN valentetre l'héritage de la vanité et de la mollcsse! Qu'est-ce pourtant ¢|¤'"‘ ` poste qu'on ne sait pas remplir, des honneurs qu'on avilit, une fortune \l¤°“ , rend inutile a soi et aux autres'! un maréchal de France qu'on n'ose em|!¤7*· l ou, si on l'emploie, qui laisse échapper toutes les occasions dc vainc¤J* n'évita aucune des fautes qui entralnent les plus grands malheurs! un MF . ciateur éternellement joué? un ministre dont les erreurs, la négligence, W l" l ‘ plaisirs, font gémir- les peuples? A quoi bon les grandes places, lorsqu'o¤_l¤ I remplit de la sorte! et comment y faire mieux, lorsqu'on n'a jamais HW I appris, ou rien approfondi, lorsqu'on n'a aucune habitude du travail. l°”' _ qu'on a passé sa jeunesse a l’étude des bagatelles, dans la dissipation ei dm les plaisirs?] —- Ce morceau est extrait des manuscrits du Louvre. - G· ;

  • Fortis voit dans ce passage une allusion a Voltaire : fl parait, dit-lh 1

Ncrivain qrfnffuqrre ici Pauteur est Voltaire, qui prosfilrur ses Ideal! Qd" brer les charmer de Madame de Pompadnur. Celte inainuation dc l'ë¢l“"" l